Jean Van Hamme s'est vu remettre les Insignes de Commandeur dans l'Ordre des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand au cours de la dernière journée du festival. Il s'agit de la plus haute distinction culturelle française qui récompense "les personnes qui se sont distinguées par leur création dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportées au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde" (Wikipédia). Van Hamme rejoint donc Michael Caine, Stevie Wonder, Stephen Frears, .... Belle reconnaissance pour ce grand scénariste et le monde de la BD en général.
Dans la foulée, le palmarès de l'année a été annoncé : accessible tout en étant de très bonne tenue comme le laissait espérer la listes des nominations. 2011, un très bon cru.
Fauve d'or : Cinq mille kilomètres par seconde
Dans la foulée, le palmarès de l'année a été annoncé : accessible tout en étant de très bonne tenue comme le laissait espérer la listes des nominations. 2011, un très bon cru.
Fauve d'or : Cinq mille kilomètres par seconde
Les sentiments et la sensibilité ont surclassé l'inventivité graphique et la rigueur formelle : Cinq mille kilomètres par secondes de Manuele Fior (Atrabile) se voit décerner le prix du meilleur album devant le sérieux prétendant Astérios Polyp. Un joli choix.
Intrigue sentimentale, vies croisées et réflexion sur le déracinement, Cinq Mille Kilomètres Par Seconde est un récit rempli de finesse et de sensibilité servi par de superbes aquarelles. A lire sans hésiter.
Pour en savoir plus, Bodoï propose une belle interview de cet globe-dessinateur italien qui a posé ses valises à Paris après avoir quitté l'Italie et travaillé en Norvège, en Allemagne et en Egypte.
Asterios Polyp de David Mazzuccheli (Casterman) se voit décerner le prix spécial du jury. Prix de rattrapage donc pour cet album atypique mais néanmoins accessible qui a beaucoup fait parler de lui depuis sa sortie en septembre 2010. Le chouchou des critiques.
Au final plus marquant pour sa réalisation graphique que pour son scénario, Asterios Polyp est néanmoins une très belle BD dont chaque relecture fait découvrir de nouvelles facettes. A acheter sans hésiter.
Il était une fois en France (Glénat) coiffe au poteau Pluto et The Walking Dead. Une juste récompense au vu de l'excellence des quatre premiers tomes parus (deux sont encore à venir) qui racontent l'histoire vraie d'un juif à la fois collabo et résistant pendant l'occupation allemande. Un sujet délicat traité avec brio. Véritable polar gorgé de suspens et d'action, la série captive aussi par la richesse et l'ambivalence des personnages.
Une reconnaissance officielle du talent de scénariste de Fabien Nury que d'aucun commencent à comparer à Jean Michel Charlier.
Prix Révélation : Trop n'est pas assez et La Parenthèse
Récit autobiographique coup de poing, Trop n'est pas assez de Ulli Lust (Editions Ca et La) a aussi reçu le prix Artemisia 2011 de la meilleure BD féminine. Preview disponible ici.
Autre auteure féminine et autre récit autobiographique, La parenthèse d'Elodie Durand (Delcourt) est co-lauréate du prix. Preview accessible là.
Deux choix qui ne prêtent pas vraiment à discussion mais j'avoue avoir un petit pincement au coeur pour Les derniers jours d'Ellis Cutting de Thomas Vieille (Bayou) que j'ai vraiment bien aimé.
Prix Révélation : Trop n'est pas assez et La Parenthèse
Récit autobiographique coup de poing, Trop n'est pas assez de Ulli Lust (Editions Ca et La) a aussi reçu le prix Artemisia 2011 de la meilleure BD féminine. Preview disponible ici.
Autre auteure féminine et autre récit autobiographique, La parenthèse d'Elodie Durand (Delcourt) est co-lauréate du prix. Preview accessible là.
Deux choix qui ne prêtent pas vraiment à discussion mais j'avoue avoir un petit pincement au coeur pour Les derniers jours d'Ellis Cutting de Thomas Vieille (Bayou) que j'ai vraiment bien aimé.
Prix Regards sur le Monde : Gaza 1956, en marge de l'histoire
Après France Info, le jury du 38ème festival d'Angoulême confirme le l'incontournabilité de la BD reportage de Joe Sacco (Futuropolis). Un pavé en noir et blanc que nous allons donc très prochainement lire.
Pour en savoir plus :
2 critiques : Télérama et Comptoir de la BD.
1 interview : BDthèque
Prix Intergénérations : Pluto
Série incontournable de l'année 2011, Pluto (Editions Kana) est un manga d'anticipation très réussi (6 tomes publiés sur un total de 8).
Naoki Urasawa revisite une histoire d'Osamu Tezuka datant des années 60. Au lieu de mettre en avant le personnage central original (Astro), l'intrigue tourne autour d'un robot policier torturé par sa conscience naissante.
Fauve d'Angoulême mérité donc, bien que son intitulé (intergénérations ?) soit pour le moins vague.
Grand Prix 2011 : Art Spiegelman
Le prix du Public a été décerné à Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh et le Prix Jeunesse aux Chronokids 3 réalisé par Zep, Stan et VInce. Deux BD publiées par Glénat que nous allons certainement lire prochainement.
Pour finir, Bab El Mandeb de Micheluzzi (Mosquito) reçoit le prix du patrimoine, Les noceurs de Brecht Evens (Acte Sud) le prix de l'audace. Inconnus au bataillon.
Après France Info, le jury du 38ème festival d'Angoulême confirme le l'incontournabilité de la BD reportage de Joe Sacco (Futuropolis). Un pavé en noir et blanc que nous allons donc très prochainement lire.
Pour en savoir plus :
2 critiques : Télérama et Comptoir de la BD.
1 interview : BDthèque
Prix Intergénérations : Pluto
Série incontournable de l'année 2011, Pluto (Editions Kana) est un manga d'anticipation très réussi (6 tomes publiés sur un total de 8).
Naoki Urasawa revisite une histoire d'Osamu Tezuka datant des années 60. Au lieu de mettre en avant le personnage central original (Astro), l'intrigue tourne autour d'un robot policier torturé par sa conscience naissante.
Fauve d'Angoulême mérité donc, bien que son intitulé (intergénérations ?) soit pour le moins vague.
Grand Prix 2011 : Art Spiegelman
Art Spiegelman sera le président du prochain Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême. Référence incontournable de la BD pour avoir reçu le prix Pulizer en 1992 pour MAUS, Spiegelman est un auteur pointu dont l'oeuvre n'est par ailleurs ni très accessible et ni très fournie. Un choix qui paraît donc assez élitiste. Question : pourquoi lui donner le prix cette année ? Le jury semble avoir autant mis en avant ses talents d'auteur que son engagement d'éditeur aux Etats Unis où il anime le magazine RAW.
Coup de chapeau à Baru qui a apporté une grande énergie et beaucoup de convictions à cette 38ème édition.
Coup de chapeau à Baru qui a apporté une grande énergie et beaucoup de convictions à cette 38ème édition.
Le prix du Public a été décerné à Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh et le Prix Jeunesse aux Chronokids 3 réalisé par Zep, Stan et VInce. Deux BD publiées par Glénat que nous allons certainement lire prochainement.
Pour finir, Bab El Mandeb de Micheluzzi (Mosquito) reçoit le prix du patrimoine, Les noceurs de Brecht Evens (Acte Sud) le prix de l'audace. Inconnus au bataillon.
Sylvain
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