Nombreuses sont les prises de position à propos du piratage du 9ème art sur internet. Pour, contre, il faut comprendre, le mur se rapproche, ... le débat est riche et d'autant plus animé qu'il ne peut s'appuyer que sur des exemples limités et très peu de chiffres consolidés.
Les éditeurs semblent préférer ne prendre part officiellement au débat que de manière ponctuelles et ciblées (Salon du livre, FIBD, ...). Une communication en mode alternatif que vient rompre Bruno Barberi (chargé de l'édition numérique aux Humanos) dans une courte interview Acheter des BD numériques doit être plus simple que de les pirater (01net.). Deux points ont plus particulièrement retenus mon attention.
"Soit on verrouille encore plus, soit on développe l'offre légale en la rendant plus simple"
Les éditeurs semblent préférer ne prendre part officiellement au débat que de manière ponctuelles et ciblées (Salon du livre, FIBD, ...). Une communication en mode alternatif que vient rompre Bruno Barberi (chargé de l'édition numérique aux Humanos) dans une courte interview Acheter des BD numériques doit être plus simple que de les pirater (01net.). Deux points ont plus particulièrement retenus mon attention.
"Soit on verrouille encore plus, soit on développe l'offre légale en la rendant plus simple"
Les Humanoïdes Associés se déclarent partisans de la deuxième solution avec pour objectif de rendre l'achat de contenu plus simple que le piratage. Une "grande bataille" qui semble mal engagée lorque l'on apprend dans le même article que les Humanos vont prochainement ouvrir leur propre plateforme commerciale. Une dilution supplémentaire de l'offre qui ne va pas vraiment dans le sens de la simplification.
Planche de Martin Vidberg |
Une attitude paradoxale, certes modulée par une ouverture de principe à d'autres modèles (abonnement, kiosque commun, ...), qui ne peut que plonger dans l'incompréhension les early adopters pour qui le numérique est une réalité. Or, économiquement, ce n'est semble-t-il pas le cas.
"Nous devons éviter de nous précipiter sur un marché qui n'existe pas vraiment aujourd'hui"
SylvainUne déclaration qui explique la prudence des éditeurs encore en phase expérimentale sur un jeune marché. Une attitude raisonnable et somme toute compréhensible qui les fait cependant passer plus pour des suiveurs que des acteurs.
En revanche, sur l'opportunité que représente le numérique pour commercialiser directement leurs catalogues sans passer par les librairies, les éditeurs n'ont pas pris de retard, me semble-t-il. Une opportunité que pourrait bien tenter aussi des auteurs. Quitte à avoir une offre dispersée, ...
Petite revue sélective du web sur le thème du piratage :
- Incontournable étude du MOTif, Qui sont les cyber-pirates ?
- Analyse qualitative et intéressante de Marre de la télé.
- Exemple d'un cas positif de piratage : l'article de Libération est le plus fouillé, ceux de Numérama et Des Bulles Carrées apportent des points de vues complémentaires
- Contre-exemple : le piratage apporte la notoriété mais pas de revenu (Actualitte)
- Position contre le piratage du Comptoir de la BD avec la notion intéressante de vouloir posséder versus vouloir connaître.