5 déc. 2011

Nankin, une BD reportage qui ne laisse pas indifférent


Après Juge Bao, la ballade de Yaya et Shi Xiu, les éditions FEI changent de registre.  L'histoire de la Chine, en l'occurrence un épisode terrible de la guerre sino-chinoise, est cette fois abordée par l'angle de la BD témoignage/reportage. 
Une mise en image de l'indicible précieuse et dérangeante. Un one-shot qui pourrait être taxé de propagande si les faits n'étaient avérés et s'il n'était accompagné d'une postface aussi antimilitariste qu'humaniste.


Vivre en Chine permet de mesurer combien les exactions japonaises sont encore présentes dans les esprits du peuple chinois. Souvenirs exacerbés par une classe politique japonaise qui refuse de reconnaître les faits et utilisés par le parti communiste pour entretenir le sentiment  nationaliste. Un combat de communication féroce et dangereux.


Ce cher Didier est un passionné et un fin connaisseur de l'histoire chinoise. Nous ne pouvions donc passer à côté de son avis, ou plutôt de sa réaction, disponible en version intégrale ci-après, rien que pour vos yeux.

Officiel, le Japon n’en peut plus des déclarations officielles depuis Nankin 1937, depuis les 200,000 femmes « de confort » Chinoises. 
Officiel, il ne s’est rien passé à Nankin. Xia Shuqin, pas existé, pas de baïonnettes embrochant enfants femmes ou hommes, pas de concours de sabres tranchant têtes, rien passé je vous dis, les photos de milliers de bouquins sont des montages infâmes, telle la récente BD « Nankin » (Nicolas Meylanender et Zong Kai, Eds Fei) qui dégrade notre si belle histoire, nous si attachés à l’art du bouquet, de la beauté sobre, que des raffinés je vous dis, nous sommes. Rien passé de toute manière entre 37 et 45, pas de Pearl Harbor, pas de Mandchourie, pas d’Iwo Jima, pas de bombes atomiques, rien de rien, c’est que du montage anti japonais de la propagande chinoise qu’est jalouse de nous, de notre raffinement légendaire.
Où sont les intellectuels japonais pour s’élever contre ces incessantes déclarations officielle ? Au bistro? Aux US, pour bien s’élever Occident banane ? Ou bien, officiellement, ils n’existent pas ?  Ont-ils au moins existé un jour au Japon, pas le souvenir… Ici, en Chine, nous en avons un grand paquet, on en a même un à l’Académie Françouaise, immortel. Ici en Chine, ils sont en taule souvent, isolés toujours mais présents et on les entend, mieux on les écoute, le petit peuple aussi.
Officiel Japonais, vient pas trop croiser par chez moi, bien capable de te foutre mon officiel poing dans la gueule.
Marre de tous ces connards qui, officiellement, veulent créer un nouvel ordre, éthique, développement durable (de lapin), commerce équitable, gnin gnin gnin, et autres amuses bouches écolos, et déjà infoutus de faire table rase de toutes les saloperies d’antan quand bien même non responsables directement, incapables d’honnêteté morale, flattant ad nauseum la croupe de la bassesse populaire. Marre, c’est officiel, des discours officiels émasculés de générosité, d’humour encore moins, voire de gentillesse, d’humanité. Marre, c’est officiel, de ce futur promis qui n’a pas de passé reconnu. Un enfant sans père. Sans père officiel….Officiel Japonais, tu es un officiel connard. Tu aurais pu, facile, inaugurer un nouveau Japon depuis long. En parlant simplement de l’horreur de Nankin, de ces pauvres 200,000 femmes avec des mots simples, et montrer que tu avais quelques couilles. Officiel Japonais,tu n’es donc encore qu’un eunuque petit passant de l’histoire officielle… 
Heureusement, il existe de chouettes petits bouquins comme ce récent « Nankin » qui devraient, post traduction, être donné à tous les petits gremlins Japonais à l’entrée de l’école. Qu’ils sachent que ce n’est pas parce que leurs vieux d’avant, pas qu’eux hélas, ont été de remarquables immondices humaines, que leur futur est entaché. Juste du « never again » à apprendre.

Sylvain et Didier donc.

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