9 oct. 2011

Polars dessinés de bonne tenue chez Delcourt

Hormis quelques rares séries au long court (De cape et de crocs dont le dixième et dernier tome semble programmé pour novembre 2011, ...),  je ne suis plus que de loin la production des éditions Delcourt. Seuls des récits de guerre m'ont récemment très agréablement surpris : AdamsonLe temps du rêve et Le coeur des batailles. 
A contrario du catalogue mainstream qui a fait le succès du deuxième groupe français de BD, nombreuses sont les publications de la collection Contrebande (comics) qui trouvent grâce à mes yeux : le copieux From hell, la très noires série  Criminals, le crépusculaire Les sentiers de la perdition, inconditionnellement les albums de Will Eisner, les opportunes rééditions de Sam et Twitch, les plus super-héroïques Incognito et Haunt ainsi que deux polars tout à fait agréables, Tue-moi à en crever et Sale fric.
Tout en étant classiques et restant à distance des sommets du genre (cf. sélection Bédérama comics et top 8), ces deux romans dessinés permettent de passer de très bons moments.

Sale Fric
De Santos et Azzarello

De sa carrière d'ex-vedette du football américain Rich a gardé un genou en carafe et un caractère aussi emporté que suffisant. Des handicaps sérieux pour réussir sa reconversion en vendeur de voiture mais pas pour servir d'ange gardien à la trop délurée fille du patron.

Azzarello signe un scénario beaucoup plus conventionnel que pour 100 bullets mais toujours très efficace et réussi. Le personnage central est l'anti-thèse de Myron Bolitar (Harlan Corben) : déplaisant, frustré et violent. Bref réjouissant et pas sans intérêt.
Seul bémol de ce one-shot, le graphisme parfois un peu brouillon et approximatif qui vient compliquer la lecture. 





Tue-moi à en crever
De David Lapham


Un pianiste de jazz retrouve sa femme pendue. Meurtre ou suicide ? Vaille que vaille sa vie se traîne jusqu'à ce qu'il retrouve un amour d'enfance. Les vrais ennuis commencent.


Chaudement recommandé au moment de sa sortie par DBD, ce polar est un véritable roman noir. Graphisme et découpages impeccables servent un scénario au cordeau. L'ambiance est lourde et le contenu de ces 235 pages secoue pas mal. A déconseiller aux âmes sensibles. 
Un beau pavé réalisé par l'auteur du non moins réussi Stray Bullet.



Sylvain

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