Urban Comics poursuit son déploiement et surexploite le filon Batman qui commence a présenter des signes évidents d'appauvrissement :
- Un deuil dans la famille est très daté (1988) et n'a pour seul intérêt qu'illustrer l'évolution salutaire des comics depuis 25 ans, tant au niveau graphisme que scénaristique. A éviter d'autant que la couverture ne laisse pas tellement planer le suspens.
- La nuit des hiboux (tome 2/2) est une double déception. Editoriale tout d'abord : la fin de l'histoire n'occupe qu'un tiers du livre. Pourquoi n'avoir pas publié l'histoire en un seul tome ? Scénaristique ensuite : la perte d'intensité amène la fin à faire presque pschitt. Une histoire globalement correcte néanmoins.
- Catwoman, Ma maison des poupées (tome 2) a plutôt été une bonne surprise. L'héroïne, aussi pulpeuse que bodybuildée, est anatomiquement improbable mais prend consistance au fil des pages. Le dessin et la colorisation sont un peu trop léchés à mon goût mais le scénario réserve son lot de surprises et de rythme. Agréable.
- Scalped, Rez Blues (tome 7) assure facilement le maintien de la série dans le club VIP des vrais polars. Impressionnant de puissance et de maîtrise. L'intrigue principale n'avance guère mais le développement des personnages (de premiers plans ou secondaires) suffit seul à captiver. Dans ce tome, la narration de l'histoire du vieux couple (première histoire de ce tome) m'a particulièrement plu. Un must.
- Fables, Rose rouge (tome 18) prend aussi son temps pour faire avancer l'intrigue mais la richesse de l'univers et l'attachement suscité par les personnages permettent de remplir sans dommage les 256 pages du tome. La série finira-t-elle un jour ? Par définition non mais si Bill Willingham continue à être aussi inspiré, c'est une bonne nouvelle.
- 100 Bullets, Le grand finale (tome 18). Clap de fin sur cette série policière qui tient toutes ses promesses. 100 balles, 100 tomes aux US, 18 tomes en France, c'est propre. Écrire que j'ai tout compris serait exagéré et manquerait de modestie tant sont nombreux les fils de l'intrigue et personnages complexes. Mais, tome après tome, la série m'a tenue en haleine et il me tarde de trouver le temps pour la relire d'une traite afin d'en saisir un maximum de subtilités. Un autre must.
- Casanova (tome 1) est ce qui m'a le plus surpris et dépaysé. Un humour qui m'a convenu dès la préface qu'il faut absolument lire pour le plaisir et se mettre en condition. Un univers décalé aux multiples références (James Bond, ...). Sympa.
- Saga (tome 1) est en cours de lecture. Pas commun non plus. Beaucoup de bonnes critiques.
- Severed (one shot) est juste "un petit trop fort pour moi mon p'tit gars". Un récit d'horreur bien mené mais trop gore à mon goût. Âmes sensibles et végétariens s'abstenir.
Mais il n'y a pas qu'Urban Comics dans la librairie (quoique). Panini fait ce qu'il peut en dehors des héros Marvel depuis qu'il a perdu les droits de DC Comics. Qui est Jake Ellis ? marque le passage de l'éditeur à la couverture rigide. Cela ne fait qu'augmenter le prix de ce thriller d'espionnage correct et agréable à lire. Sans plus.
De leur côté, les surprenantes et actives éditions Ankama (dont la série Freaks Squeele m'a très agréablement surpris) proposent aussi une ligne comics (First Wave) dont le premier tome de The Spirit se lit sans déplaisir. Une tentative de modernisation des codes de Will Eisner, le souffle et l'humour en moins.
Je profite de ce tour d'horizon pour vous conseiller le très actif blog Sin City qui couvre pertinemment le domaine du comics adulte. Cliquez-y !
Sylvain
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