10 avr. 2012

Bonne moisson de lectures à Brüsel


Bruxelles est une ville cosmopolite, architecturalement composite, qui ne se laisse pas apprivoiser facilement. Les petites rues pavées et les placettes chaleureuses restent hors de portée du voyageur pressé. Plusieurs séjours et l'aide de guides (qu'ils soient de papier, de numérique ou de chair et de sang) sont nécessaires pour découvrir cette capitale délicieusement provinciale. 
En plus, le frichti est bon mon capitaine. Dernier souvenir en date, les croquettes de crevettes et une côte de bœuf vraiment top niveau que nous avons dégustée avec Luc dans l'ambiance familiale du Pré Salé. Un beau souvenir.

Côté achat de BD, Bruxelles est un bonheur. Brüsel, qui est à la fois une galerie agréable et surtout une librairie de référence est, à mon avis, à préférer à sa plus impersonnelle voisine MultiBD. Le travail de mise en avant des titres recommandés y est très sérieux et surtout souvent en phase avec mes propres coups de cœur. Je me laisse donc toujours convaincre par les petits encarts bien rédigés qui ouvrent des territoires inconnus. Le passage de samedi dernier n'a pas dérogé à la règle. 


Alger la Noire
De Jacques Ferrandez et Maurice Attia (Casterman)


Reprenant le même format que les adaptations de la collection Rivages, J. Ferrandez développe un récit plus cru et violent qu'à son habitude à partir du roman noir de M. Attia (Acte Sud). 128 pages qui ne sont pas sans rappeler les meilleures adaptations de Nestor Burma, la richesse historique en plus. 
Les personnages, denses et terriblement humains, se débattent dans un Alger de fin d'époque coloniale où tous leurs repères volent en éclats. Un très bon polar. 



Le Dernier Homme
De Grégory Mardon - Dupuis

Jean Pierre passe outre sa timidité de monsieur sainte-nitouche pour enchaîner les conquêtes parisiennes à l'aide d'un stratagème désinhibant. Mais la satisfaction n'est pas forcément au rendez-vous.

Un bel album à la fois touchant, drôle, sensible et poétique. Le trait comme le traitement du sujet évitent à l'album de tomber dans une trop facile comédie sentimentale de trentenaire bobo. Sympa.






D'autres recommandations juste plaisantes :
  • Ghostopolis, imaginatif et énergétique mais trop inabouti et simpliste dans son traitement. A lire à la bibliothèque.
  • Ars Magna est une sorte de Benjamin Gate à la belge, une énième quête mystique avec les nazis pour méchants. Alcante est moins bien inspiré que pour XIII Mystery (Colonel Amos) mais offre un diverstissement correct pour les toilettes.

Sylvain

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire