Alors que tome 20 de la série régulière fleurit sur les têtes de gondoles et que Boucq vient de livrer un album appétissant sur le Colonel Amos, IZNEO propose jusqu'au 18 décembre de lire un troisième tome inédit de cette série culte : le cinquième opus de XIII Mystery consacré à Steve Rowland.
L'occasion de reparler un peu du marché de la BD numérique et de discutailler des spin-off. Un post deux en un.BD numérique en avant-première
IZNEO propose à l'achat les albums numérisés quelques jours avant leur sortie papier. Un argument commercial qui, en plus du prix de 6,90€, peut séduire les lecteurs les plus impatients.
Le cas de cet album est plus extrême puisque le livre ne sera dans les bacs des libraires qu'en novembre 2012 et qu'il n'est pas encore finalisé (seulement 10 pages colorisées). Il n'est de plus proposé qu'à la location (4,99€).
Quelle stratégie se cache derrière cette proposition ? Opportunisme commercial pour bénéficier de l'effet d'entraînement des deux sorties officielles ? Expérimentation ? Teasing ? J'avoue que j'aimerais bien savoir.
Pour ma part, j'ai sauté le pas uniquement pour lire Fabien Nury.
A la réflexion, le principe de payer la lecture d'une oeuvre non finalisée est intéressante. Cela pourrait permettre aux auteurs et éditeurs de financiariser la version intermédiaire noir et blanc et par là même de toucher un revenu anticipé avant la sortie officielle. Pour être juste, les lecteurs devraient néanmoins se voir proposer une remise à l'achat sur le livre à paraître (en papier ou en numérique), histoire de ne pas payer deux fois la même chose. Ce dernier point est d'ailleurs la grosse ficelle du numérique : on demande aux consommateurs de repayer ce qu'ils ont déjà acheté (livre papier ou film). Un point abordé avec humour par BDZ qui détourne pour l'occasion Transmetropolitan.
Et XIII dans tout cela ?
L'idée de la reprise de XIII par Sente me laisse aussi froid que l'est le dessin de Jigounov. C'est dire. Il est vrai que la série a été essorée au maximum laissant le lecteur lassé et désabusé.
Quant aux spin-off Mystery, le premier album consacré à la Mangouste est une belle réussite signée Meyer et Dorisson. Les deux tomes suivants m'ont moins interpellés mais Clément a bien accroché. Par contre, j'ai de bonnes vibrations pour le Colonel Amos de Boucq et Alcante dont je vais prendre possession prochainement.
Ce qui nous amène au cinquième opus de ces one-shot : Steve Rowland de Nury et du dessinateur vendéen Gerineau. Graphiquement, rien à dire ni redire, du bon boulot. Par contre, le scénario s'il est efficace n'est pas le meilleur de Nury.
Quant aux spin-off Mystery, le premier album consacré à la Mangouste est une belle réussite signée Meyer et Dorisson. Les deux tomes suivants m'ont moins interpellés mais Clément a bien accroché. Par contre, j'ai de bonnes vibrations pour le Colonel Amos de Boucq et Alcante dont je vais prendre possession prochainement.
Ce qui nous amène au cinquième opus de ces one-shot : Steve Rowland de Nury et du dessinateur vendéen Gerineau. Graphiquement, rien à dire ni redire, du bon boulot. Par contre, le scénario s'il est efficace n'est pas le meilleur de Nury.
Le coup de projecteur se porte donc sur Rowland, jeune américain d'extrême droite qui va assassiner le président des Etats Unis et que Jason Fly va remplacer pour infiltrer le réseau de Numéro I. Une sorte d'histoire d'entre les cases qui s'emploie à combler tous les vides narratifs volontaires laissés par Van Hamme et Vance. Un bel exercice de style qui laisse cependant peu de place à la surprise tant le chemin est balisé et les degrés de liberté limités : contrairement à la Mangouste et Amos, le personnage a peu à offrir. Un éclairage était-il vraiment nécessaire ? Je me demande si l'album n'aurait pas gagné en intensité s'il avait porté sur Kim Carrington qui offre les meilleurs passages de l'album.
Pour finir l'étude de texte, le retournement de Rowland page 19 m'a paru et trop rapide et artificiel. Une agréable lecture néanmoins. Disponible sur IZNEO donc.
Sylvain
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