"Quand les produits sont bons, ça ne peut pas faire de mal!", "C'est ça le rieur sanglier ? Il n'y a pas de quoi rire!", ... impossible de parler ripaille et BD sans évoquer Astérix et Obélix. Certainement la première passion gauloise avec le baffage de romains. Un dossier thématique Gastronomie est d'ailleurs proposé sur le site officiel de la série : tout juste de quoi se mettre en appétit et redonner envie de relire quelques albums, notamment le Tour de Gaule et le Bouclier Arverne.
Une aubaine en terme d'image dont McDonald's a pu se resaisir cet été avec l'accord d'Uderzo. "Milou fera-t-il de la pub pour Frolic ?" a-t-on pu lire parmi les indignations nombreuses et parfois violentes suscitées par cette récupération.
Astérix au McDo : la fausse polémique répondait Julien Pompey (Les Echos) en intégrant à son article les nombreuses publicités précédentes (dont une pour Quick!) intégrant les Gau..., les Gaugau..., les Gaulois!. Et à ceux qui regrettent qu'Astérix ne se mette pas plutôt du côté des démonteurs de McDo, le blog Des Bulles Carrées souligne cyniquement le mercantilisme assumé des ayants droit :"... Astérix pourrait rejoindre le député européen dans ses combats. Il faudrait juste que José Bové paye plus cher que la chaîne de fast food" (Astérix vaut-il mieux qu'un Big Mac ?).
A noter que la marque aux arches dorées a intégré de manière beaucoup plus efficace et réussie un auteur de BD dans sa dernière réclame télévisée pour le Happy Meal. Il s'agit de Florent Chavouet, très apprécié de Laurent, et dont le Manabé Shima évoque avec sensibilité la culture japonaise. Assez éloigné des hamburgers mais il faut bien que les auteurs gagnent leur croûte. Alimentaire, mon cher Watson !
Ne doutons pas qu'A boire et à manger fera l'objet d'une publication papier dans un avenir proche. Un ouvrage que je placerai à côté du beau livre Les Bistronomiques, richement illustré par Dupuy et Berberian, tout à la fois guide gastronomique et livre de cuisine. Les critiques sont un peu académiques mais la sélection de 60 restaurants est attirante (on parle quand même de "bistrots" à trente euros, minimum). Chaque chef fait l'objet d'une petite biographie et propose un menu E-P-D. Les recettes donnent envie (hamburger d'agneau et frites de polenta, tarte fine aux sardine, cumin et tomates confites, ...) et sont bien expliquées . Très chouette.
"M'enfin! Et le vin ?!" doit s'écrier Juliette à ce stade de la chronique. Bonne transition, on y arrive.
Blaise de Dimitri Planchon - Glénat |
Pour celles et ceux qui veulent se sortir du piège de la carte au restaurant, une lecture appliquée du désormais incontournable Les Gouttes de Dieux devrait plus qu'aider. Ce manga, très européen dans son traitement comme dans son contenu, donne des éléments de langage du plus bel effet. Attention, il donne aussi très soif.
Oenologue à la considérable influence et, de mémoire, cité dans Les Gouttes de Dieu, Robert Parker fait l'objet d'une enquête dessinée aux éditions 12bis : Les 7 péchés capiteux. Visiblement réservé aux connaisseurs.
Et c'est la fin, forcément provisoire, de cette chronique faite de choux et de carottes, mais "ché comme cha qu'on prépare une bonne potée, par Toutatis !". Bonne digestion.
Note : le festival Bulles à croquer "réunissant deux arts différents mais complémentaires : la bande dessinée et la gastronomie" se tiendra pour la troisième fois les 25 et 26 juin 2011 à Saint-Brieuc.
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