6 oct. 2010

BLACKSAD - L'ENFER, LE SILENCE

De Diaz Canales et Guarnido
Tome 4 - Histoire indépendante (Dargaud)


Pas mal mais pas whaou!


Blacksad rejoint son acolyte journaliste à la Nouvelle-Orléans afin de retrouver un pianiste de jazz aussi talentueux que drogué. 


"Bookbuster" de la rentrée BD au côté du Troisième Testament, cette nouvelle enquête du détective félin bénéficie d'une diffusion et d'un placement hors norme, qui frise le matraquage. Certainement un tirage de plusieurs centaines de milliers d'unités justifié par le succès (et la qualité) des trois tomes précédents. Nous étions visiblement nombreux à nous pourlécher la lippe à l'idée de replonger dans cet univers singulier alliant polar noir des années 50 et dessin animalier glamour.


A table donc, l'heure de la pâtée a sonné.

Le dessin pour le moins chiadé et la mise en couleur chaleureuse sont toujours très plaisants mais certaines planches sont trop chargées à mon goût. Certes, on en a pour son argent, mais la lecture en pâti. Il faut donc se mettre au calme et se plonger dans l'album d'autant que l'histoire est montée sur un empilement de flash-backs et autres ruptures temporelles qui compromettent la fluidité du récit. 
Là encore, un scénario sophistiqué peut donner la satisfaction de ne pas se faire voler mais il en ressort une légère impression d'artificialité. Impression renforcée par une facilité du scénario à un tournant clé de l'intrigue : Blacksad est drogué et envoyé de force prendre un bain de mer en eau profonde (d'où la couverture). Il est sauvé de la noyade par l'entrée en scène subite d'un mystérieux ange gardien (hé hop! un autre chat sort du chapeau, sous vos applaudissements!) qui repart illico (pour revenir dans le cinquième tome ?).

Conclusion, une BD qui fait le job, agréable à lire, sans atteindre des sommets. 


Sylvain

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