Plus c'est gros, plus ça passe !
ActuaBD semble avoir fait sienne cette devise et titre "Lewis Trondheim nommé directeur artistique du Festival d’Angoulême !". Un intitulé pour le moins ironique compte tenu de la lettre plutôt salée que le créateur de Lapinot a officialisée il y a quelques semaines à propos du festival. Parmi les premières mesures qui seraient d'ores et déjà prises :
- L’Académie des Grands Prix est supprimée et remplacée par un collège d’auteurs composé pour un tiers de scénaristes, un tiers de dessinateurs et un tiers de dessinateurs-scénaristes désignés par vote par la profession. Chaque membre du jury est tenu de passer une fois par an un examen dont les questions porteront sur une liste de lectures fournie par un jury où figureront les spécialistesThierry Groensteen, Gilles Ciment de la Cité et les éditeurs Olivier Sulpice (Bamboo) etJean-Christophe Menu (L’Apocalyse).
- Le jury de présélection ne sera plus composé que d’auteurs et de libraires cooptés par le collège. De même, le festival fonctionnera désormais non plus avec des sponsors mais avec des mécènes qui ne pourront pas interférer sur son palmarès.
- 30% des recettes à provenir des tickets vendus par le Festival seront prélevés pour rémunérer les auteurs venus faire des dédicaces avec un minimum mais aussi un maximum de 350 euros par jour, pour chacun d’eux, les frais étant assurés par les éditeurs ; le surplus constituera une caisse d’entraide pour auteurs nécessiteux ayant fait une longue carrière mais ne vendant plus d’album aujourd’hui en raison de la surproduction.
- Les requins de la dédicace seront impitoyablement chassés et leur identité sera consignée sur un fichier conçu sur même modèle que celui des hooligans du football.
De son côté BDGest annonce la publication de Tweet de Boulet ! Un livre que Delcourt et Glénat se seraient arrachés et qui pose question : "L’absence totale de dessins, à l’exception des avatars, pose la question de savoir si le recueil appartient au genre de la bande dessinée. Indéniablement oui. Les brusques changements d’avatars reflètent l’état d’esprit de Boulet, comme ouvrant autant de nouveaux chapitres dans la séquentialité du récit. Avec Les tweets de Boulet, l’auteur redéfinit la bande dessinée oubapienne en obéissant à une triple contrainte : récurrence du motif, immuabilité du format des cases et limitation à 140 caractères pour les dialogues."
Deux gags assez drôles qui, de manière intéressante, ont pour moteur les personnalités segmentantes de ces deux figures du neuvième art français.
Bon premier avril à toutes et tous !
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