Manga historique de Kazuo Koike et Goseki Kojima
Série complète de 28 tomes (Panini)
Ogami Itto, ce n'est pas un drôle.
Exécuteur impérial en pleine ascension, il commence à faire de l'ombre au clan Yagyu qui décide en conséquence de décimer sa famille et de le discréditer auprès du shogun. Un sale coup qui finit d'atrophier définitivement ses zygomatiques.
Cette quête se décompose en 3 grandes phases :
- Collecte de fonds : rapidement surnommé le loup solitaire (Kozure Ōkami, littéralement « le loup qui accompagne son petit » selon Wikipédia), il remplit des contrats d'assassin requérant tout son art de la guerre et son talent au dotanuki (un sabre court qui ne manque pas de tranchant ni de trancher d'ailleurs). Un pacte de non-agression avec les Yagyu est convenu tant qu'il ne s'approche pas de la capitale. D'intenses histoires très bien faites à travers le japon féodal du XVIIème siècle. Certaines font d'ailleurs l'objet d'adaptations au cinéma (la série des Baby Cart, ovnis des années 70).
- La traque : Ogami intercepte une lettre secrète et codée que Retsudo Yagyu, le chef du clan ennemi, veut récupérer à tout prix. Fin de la trêve. La fureur et la trace sanglante laissée par Ogami commence à faire jaser et fragiliser les Yagyu. Toujours sous forme de récits d'une soixantaine de pages, le loup affronte la meute à ses trousses et montre qu'il ne fait pas que dans la dentelle. Cependant, l'appât de la prime pour sa capture rend chaque arrêt plus dangereuse et l'oblige à être en permanence sur le qui-vive.
- Duel final à Edo : de retour à la capitale, Ogami met en branle ses pions patiemment placés. Une double attaque faite de politique et d'affrontement direct qui le conduira jusqu'au duel final avec Retsudo. Le récit perd un peu de son intensité et paraît un peu dilué par moment mais la fin est à la hauteur de cette oeuvre de 8700 pages : magistrale et tragique.
12 des couvertures de l'édition occidentale ont été dessinées par Franck Miller qui a été semble-t-il assez influencé par cette saga. Tout comme Quentin Tarantino qui fait un clin d'oeil aux films Baby Cart dans Kill Bill.
Un manga de référence, au trait nerveux et riche en émotion. A lire ou au moins à parcourir.
Sylvain
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