Les défections des grands sponsors (SNCF et FNAC) compliquent certainement l'exercice budgétaire de la 40ème édition du festival d'Angoulême mais permettent d'épurer le nombre de prix et d'albums sélectionnés (59 vs 84 en 2012). Un gain en visibilité qui simplifie les débats autour de la sélection officielle.
La catégorie "les titres qui sortent de nul part" est sensiblement moins représentée que d'habitude me semble-t-il : seulement 25% de la sélection me sont complément inconnus (Hors-Zone, Le temps est proche, ...). Une bonne surprise comme l'avait été 5000 kilomètres par secondes en 2011 peut toujours s'en dégager mais ....
Les "Alors là je ne comprends pas", sont eux aussi limités. Comment La grande Odalisque, Lorna et dans une moindre mesure Alix peuvent-ils être intégrés aux meilleurs albums de l'année ? Mystère, d'autant que la catégorie "Ils auraient pu la mettre celle-là" est comme d'habitude pourvue : Le loup des mers, Hérakles, Les derniers jours de Stefan Zweig par exemple.
Parmi les albums qui se dégagent :
- Automne de Jon McNaught, un bel objet contemplatif qui est encore plus abouti que son charmant Dimanche. A déguster tranquillement.
- Daytripper de G. Ba et F. Moon, une solide construction narrative doublée d'un voyage graphique abouti. Un parfum de Gabriel Garcia Marquez flotte sur ces pages.
- Fables de B. Willingham, une très grande série mise sur le devant de la scène après avoir été transférée de Panini Comics à Urban Comics (curieux, non ?). Un des chouchous de la sélection.
- Quai d'Orsay de Blain qui pourrait bien remporter le trophée.
- Aâma de F. Peeters, deuxième tome et deuxième sélection pour cette série de science-fiction très étrange. Il ne se passe pas grand chose, on ne comprend presque rien, mais c'est bien.
Il reste 59 jours pour discuter du reste de la sélection et notamment d'Orbital, De l'or et le sang, du Tardi qui remet le couvert sur les tranchées, de Folie Bergère, ....
Sylvain
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